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Toutes les nuances du péché

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Quatre faits divers transcendés par le plus grand cinéaste chinois actuel. Vision dont le pessimisme dénonce tout un système politique. Un film primé à Cannes et interdit en Chine.

de Jia Zhangke , avec Wu Jiang, Wang Baoqiang, Zhao Tao...

Durée: 2 h 13. Age légal/conseillé: 16/16

Né en 1970, Jia Zhangke développe depuis près de deux décennies une oeuvre à nulle autre pareille. Qu'il filme le quotidien d'un voleur à la tire ("Ciao Wu, artisan pickpocket", 1997), la reconversion d'une troupe de théâtre of ficielle en groupe de rock ("Platform", 2000), l'errance de deux habitants d'une ville rayée de la carte par la construction du titanesque barrage des Trois Gorges ("Still Life", 2006) ou la destruction d'une cité ouvrière au profit d'un complexe hôtelier de luxe ("24 City", 2008), le cinéaste chinois module avec un talent fou les plaintes sourdes d'une société en déliquescence, au grand dam des autorités de son pays, qui l'ont interdit plus d'une fois de travail!

Produit sous le couvert (sans doute protecteur) de la société de production japonaise de Takeshi Kitano, son dixième long métrage, Prix du scénario à Cannes, franchit encore un palier supplémentaire! "Touch of Sin" (littéralement "nuance de péché") relie entre eux de façon révélatrice quatre faits divers que les Chinois appellent des "tufa shijian", littéralement des "incidents soudains". Ceux-ci voient des individus basculer subitement dans une violence extrême.

Chacun pour soi

Loin de vouloir dissimuler sous les oripeaux rassurants du hasard les relations de cause à effet déclenchant ces passages à l'acte, le cinéaste Jia Zhangke n'a de cesse d'en révéler l'origine, à savoir l'alliance monstrueuse entre la violence de l'ultralibéralisme et la dépersonnalisation du communisme.

Un homme excédé par l'enrichissement illicite du maire de sa ville pète les plombs. Un autre s'adonne à une délinquance froidement mortifère pour entretenir sa famille. Une jeune prostituée quittée par son amant, marié et honorable, s'en prend à des clients qui lui manquent de respect. Un jeune multiplie les emplois décervelants, jusqu'à commettre l'irréparable... Avec une virtuosité imparable, Zhangke noue et dénoue ces destins anonymes dans des paysages dévastés par une urbanisation sauvage, sous un ciel pollué, abandonné des dieux et du soleil. L'heure n'est plus à l'utopie collective, mais au chacun pour soi, à la fuite en avant. Il n'est pas étonnant que cette vision très pessimiste des choses ait fortement déplu au pouvoir en place. A voir de toute urgence, avant toute croisière sur le fleuve Jaune!


Du salon est née une maison du dessin

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Pendant deux mois, Maria Da Silva va transmettre ses connaissances sur la gestion de la Maison du dessin de presse à Charlotte Contesse. Regards de deux femmes à la fois calmes et énergiques.

fmorand@lacote.ch

Après plus de quatre ans à s'occuper de la Maison du dessin de presse, la conservatrice Maria Da Silva a ressenti le besoin d'aller découvrir autre chose. L'occasion de revenir sur la naissance et le développement de ce lieu culturel morgien.

Chaque année, un salon du dessin de presse se tenait dans le cadre du festival Morges-sous-Rire. Entendant que la commune de Morges mettait au concours des projets pour occuper le lieu laissé vide par la Galerie Rouge (déjà soutenue par la Ville), les organisateurs ont proposé l'installation d'une maison du dessin de presse. Maria Da Silva a été engagée dès l'ouverture, en juin 2009. "Pendant la première année et demie, il a fallu mettre en place une ligne cohérente avec l'espace" , rappelle-t-elle. Chaque année, ce sont donc quatre expositions, dont une consacrée aux dessinateurs suisses, qui occupent ce lieu à la rue Louis-de-Savoie.

Bousculer les préjugés

Si la confiance des dessinateurs de presse est venue petit à petit, Maria Da Silva a toujours eu du plaisir dans son travail. "Défendre un tel objet est intéressant, puisqu'il est autant graphique que politique. J'aime aussi questionner les dessinateurs sur leur mode de représentation, explique celle qui part pour un poste au Théâtre Am Stram Gram, à Genève. Chaque exposition, ce sont des rencontres, ce qui est déjà riche en soi. Mais j'aime surtout l'idée de sortir du discours conventionnel et ainsi mettre à l'épreuve le public et les dessinateurs. Comme notre bureau est dans la salle d'exposition, on voit les réactions des visiteurs, que ce soient les rires ou les indignations."

Au fil des ans, les visiteurs se font plus nombreux. Ils étaient quelque 3800 en 2012 et la barre des 4100 a été dépassée l'an passé. Si lors d'un Conseil communal, en septembre 2012, des voix se sont élevées contre les 120 000 francs alloués chaque année par la Ville pour soutenir ce lieu, la Municipalité n'a pas hésité à renouveler la convention fin 2013. "Il n'y a pas d'acquis, l'aspect financier est une lutte permanente", réagit Maria Da Silva, qui ne s'est jamais trop inquiétée à ce propos.

Des idées en tête

Sa remplaçante, Charlotte Contesse, pense que cet aspect risque de lui trotter un peu plus dans la tête. Mais pour l'instant, cette Morgienne qui a pris ses fonctions cette semaine est en phase de découverte et de transition. "Je suis un peu perdue, mais c'est normal, comme pour tout nouveau travail" , sourit-elle. Cette maman de trois enfants s'occupait de la collaboration avec les hôtels, restaurants et soirées pour Le Livre sur les quais. Âgée de 36 ans et une licence d'histoire de l'art en poche, elle rêvait de trouver un poste dans la culture à Morges et ne pensait pas que ce serait possible.

Dans un premier temps, Charlotte Contesse continuera dans la même lignée que Maria Da Silva, d'autant que les expositions pour 2014 sont déjà prévues. Toutefois, "le matin, je me réveille déjà avec des idées dans la tête" , lâche-t-elle. Par exemple la présentation d'un artiste l'intéresse tout comme l'envie de travailler davantage le côté artistique et historique du dessin de presse. " J'ai envie de m'impliquer dans la ville de Morges, de créer des échanges avec les autres institutions culturelles. Pour moi, ce qui compte le plus, c'est la qualité de la collaboration" , souligne-t-elle.

Dès le mois de mars, elle sera rejointe par une autre personne du Livre sur les quais et amie, Laura Rehm. Cette dernière remplacera Elise Pernet, qui était plutôt en charge de la communication de la Maison du dessin de presse et qui quitte aussi son poste.

L' EPFL réalise une première mondiale.

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La main bionique se concrétise de plus en plus. Un homme amputé a testé une prothèse qui restitue le sens du toucher. Les recherches font partie d'un projet européen qui réunit hôpitaux et universités suisses, italiens et allemands.

"J'ai pu ressentir des sensations que je n'avais plus ressenties depuis neuf ans", déclare le Danois Dennis Aabo Sorensen, cité hier dans le communiqué diffusé par l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). "Lorsque je soulevais un objet, je pouvais sentir s'il était doux ou dur, rond ou carré, c'était incroyable", s'enthousiasme-t-il.

Rétablir les sensations

"C'est la première fois que nous parvenons à rétablir une perception sensorielle en temps réel avec un membre artificiel", affirme le professeur Silvestro Micera qui a mis au point le prototype à l'EPFL et à la Scuola Superiore Sant'Anna de Pise (SSSA).

Les chercheurs ont équipé la prothèse de capteurs qui réagissent à la tension de tendons artificiels. Le système transforme en courant électrique les informations émises lorsque le patient manipule un objet. Pour convertir les signaux électriques, les scientifiques ont mis au point des algorithmes. Les messages peuvent ainsi être transmis aux quatre électrodes greffées sur les nerfs périphériques du bras du patient. Le sens du toucher est alors rétabli.

Les électrodes ultra-minces et précises ont été développées par Thomas Stieglitz de l'Université de Fribourg, en Allemagne. Elles ont été conçues pour être implantées de manière transversale dans les nerfs périphériques, ce qui constitue une première mondiale. ATS

A la recherche du paradis perdu

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L'éditeur Slobodan Despot vient de sortir son premier roman.

"Le Miel" Slobodan Despot

Editions Gallimard, 127 p.

Slobodan Despot sera en dédicace

le samedi 15 février à la librairie Payot, à Lausanne, de 15h30 à 17h.

info@lacote.ch

Il est le prototype même de l'éditeur passionné. Slobodan Despot s'est dit qu'à force de lire les ouvrages des autres il était temps d'écrire son propre livre. C'est désormais chose faite avec "Le Miel", un roman mélancolique sur le destin tragique d'un pays disparu en quelques semaines: la Yougoslavie. Né dans l'actuelle Serbie, il est arrivé en Suisse en 1973 et créait la maison d'édition Xenia, à Sion, en 2005. A 46 ans, ce "jeune romancier", nommé récemment chargé de la communication externe du conseiller d'Etat valaisan Oskar Freysinger revient sur la naissance d'un livre sans doute majeur quant à la compréhension du drame des Balkans. Rencontre.

Slobodan Despot, à la lecture du "Miel", on est frappé par son côté didactique, comme une sorte de plan IKEA expliquant de manière précise le drame des Balkans...

C'est drôle, je n'ai jamais envisagé ce livre sous l'angle didactique, mais la définition du plan IKEA me plaît bien! Vous savez, lorsque les premiers morts de cette guerre terrible sont tombés en Slovénie, le monde entier n'a pas compris. Pourtant, tous les ingrédients de la catastrophe étaient réunis pour nous précipiter dans le chaos. Le problème, c'est qu'il y a eu en Occident une prise de parti immédiate qui allait à l'encontre du bon sens.

Que voulez-vous dire? Quoi qu'il arrive, la guerre reste la guerre, non?

(Il réfléchit longuement.) Oui, mais l'Union européenne (UE) a commis une erreur majeure, elle aurait dû inclure l'ensemble des Balkans et non pas attendre ce dépeçage terrifiant qui a eu lieu sous ses yeux. Je ne suis pas sûr que les gens qui vivent dans les micro-états qui constituent actuellement les Balkans soient beaucoup plus heureux qu'à l'époque de cette utopie qu'a été la Yougoslavie.

On vous sent empreint d'une certaine nostalgie. Partagez-vous ce constat?

(Il s'emballe.) Mais, qu'on le veuille ou non, la Yougoslavie a existé, elle a été le quotidien de trois générations d'êtres humains. Vous savez, il existe cette tristesse des vainqueurs, un peu comme Achille dans "L'Iliade" d'Homère: le fameux "On a gagné et alors..." C'est un peu le sentiment qui habite mon personnage Vesko lorsqu'il va rechercher son père Nikola, de Serbie en Croatie. Il traverse la frontière avec ce mélange de terreur et de nostalgie. La Yougoslavie était un pays qui allait des Alpes au Bosphore, c'était unique en Europe.

Dans ce livre, on vous devine très critique quant à la construction européenne. Est-ce le cas?

Je pense fondamentalement que l'UE fait fausse route, qu'elle ne se construit pas avec son histoire mais contre elle. A mon avis, l'UE devrait imposer des règles très strictes aux pays qui souhaitent y adhérer. Ne serait-ce que pour regarder leur histoire dans le blanc des yeux. Je pense à la Croatie qui n'a jamais été dénazifiée et qui, à mon avis, a été accueillie trop précipitamment dans l'UE. Les sous-entendus liés à des conflits de civilisations qui pèsent sur ces décisions politiques sont très graves pour l'Europe.

Si vous deviez définir le message de votre ouvrage quel serait-il?

L'humanité! J'utilise cette phrase qui me paraît centrale dans mon livre et que le vieux Nikola prononce: "Chaque geste compte" . Je crois qu'il n'y a rien de pire pour déshumaniser un être humain que de l'identifier à sa fonction. Vous savez, le miel qui est le vrai héros de mon ouvrage, est un nectar du paradis. Il a des vertus médicinales, il est doux, il est la métaphore de ce rêve utopi que qu'a été la Yougoslavie.

Les tracteurs doivent aussi allumer leurs phares de jour

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L'obligation légale d'allumer les phares durant toute la journée, en vigueur depuis le début de l'année, concerne tous les véhicules à l'exception des vélos, vélos électriques et à moteur.

Cette disposition qui concerne aussi les tracteurs agricoles a été rappelée aux membres de la section vaudoise de l'ASETA, (Association suisse pour l'équipement technique en agriculture) qui a tenu ses assises annuelles jeudi dernier au centre de la protection civile de Gollion sous la présidence de Michel Lugeon, de Daillens.

Prévention

Forte de plus de 1700 membres, cette association est très active dans la prévention des accidents en agriculture. Elle organise, par exemple, des cours pour les jeunes gens qui veulent obtenir le permis G qui permet de conduire des tracteurs homologués à 40 km/h.

Un représentant du Service des automobiles et de la navigation a également rappelé que les phares de travail arrière ou avant doivent, quant à eux, être impérativement éteints lors des déplacements routiers afin de ne pas aveugler les automobilistes.

En fin d'assemblée, Willy Bachelard, d'Eysins a été proclamé membre d'honneur de l'ASETA suisse en remerciement de ses dix-huit années passées au comité de la section vaudoise dont douze en tant que président. AG

Les entreprises suisses entament 2014 avec optimisme

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CONJONCTURE

Le secteur privé en Suisse envisage les mois à venir avec un net regain d'optimisme par rapport aux dernières années. L'indicateur de la situation des affaires du KOF a progressé en janvier pour la quatrième fois consécutive.

Dans l'industrie de transformation, la situation s'est éclaircie, a indiqué hier le centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Dans l'ensemble, les entreprises sondées se montrent satisfaites, en particulier celles orientées vers l'exportation. Si les effectifs dans l'industrie sont jugés légèrement excessifs, les entrepreneurs interrogés ne prévoient pas de biffer des emplois. "La pression sur les prix s'est en effet détendue", explique Klaus Abberger, expert du KOF. Les entrepreneurs tablent en outre sur une relance imminente de la demande, en particulier à l'étranger. Dans le bâtiment, la situation restait encore au beau fixe en janvier, sur la base de carnets de commandes plutôt réjouissants. Mais, au cours du dernier trimestre 2013, la situation de la branche s'est nettement "refroidie", selon Klaus Abberger, bien qu'à un niveau élevé. ATS

Les enfants l'adorent, les parents l'encensent

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"Enfantillages 2"

Théâtre de Beausobre, Morges

Dimanche 9 février, 11h. Dès 5 ans.

www.beausobre.ch

Couronné d'or pour son premier opus, "Enfantillages", en 2008, Guillaume Aldebert est actuellement en tournée avec un second volet. Entouré de Christophe Darlot, Hubert Harel, Jean-Cyril Masson et Cédric Desmazière, avec qui il partage sa passion de la musique depuis leurs années lycée, à Besançon, dans les années 1990, le chanteur français sera au Théâtre de Beausobre ce dimanche avec "Enfantillages 2".

Sincère et spontané, Guillaume Aldebert parle des petites choses de la vie avec, par exemple, le morceau intitulé "Range ta piaule". Mais il évoque aussi des sujets plus sérieux comme les enfants des rues, dans "Petits d'anges".

Que ses chansons se teintent de jazz tzigane, de rap, de reggae, de slam, de rock ou de métal, l'humour et la tendresse de l'auteur s'y retrouvent toujours. Dans un décor qu'il qualifie de "machine musicale interactive", Aldebert propose un voyage musical où se mêlent jeux d'ombres, projections vidéos et théâtralité.

Quilisma propose un cocktail de musique sacrée anglaise

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En complémentarité à tous les choeurs bien connus de notre région, des ensembles vocaux du cru, caractérisés par l'originalité de leur démarche créative, travaillent régulièrement et donnent des concerts. C'est précisément le cas de l'Ensemble vocal Quilisma qui présentera, vendredi à la chapelle de la Longeraie à Morges (20h30) et dimanche à l'église de la Colombière à Nyon (17h), un programme de musique sacrée anglaise du XX e siècle. Créé en 2000 par Carine Du Pasquier pour un projet de concert de Noël au temple de Bursins, Quilisma (dont le nom provient d'un signe de la notation grégorienne, précurseur du trille moderne) compte actuellement trois chanteurs par registre. Provenant de tout l'arc lémanique, de Mies à Montreux, les choristes sont dirigés depuis 2006 par Laurent Jüni qui associe volontiers musique de la Renaissance et musique du XX e siècle. Sous l'impulsion du compositeur irlandais Charles Standford (1852 - 1924), l'Angleterre a vécu une renaissance musicale importante qui aura un impact crucial sur la musique religieuse de ce pays. Elle a ouvert la voie aux éminents compositeurs tels que Britten, Howells, Elgar, ou Vaughn Williams. Des pièces de ce bouillonnement créatif seront interprétées a cappella ou accompagnées à l'orgue.

www.quilisma.ch


La TVA, cette taxe à tout faire

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Le Conseil fédéral veut solliciter la taxe sur la valeur ajoutée pour financer les infrastructures ferroviaires, en plus des assurances sociales.

22 MILLIARDS de recettes en 2012, +1,9% par rapport à 2011.

17 MILLIARDS pour les caisses de la Confédération.

2,3 MILLIARDS pour l'AVS.

1,1 MILLIARD pour l'AI.

896 MILLIONS pour l'assurance maladie.

8% Taux en Suisse.

3,8% T aux spécial pour l'hôtellerie.

2,5% Taux réduit sur les produits de première nécessité .

15% Taux minimum dans l'Union européenne (hors taux spéciaux réduits).

Après l'AVS, l'assurance maladie et l'assurance invalidité, la TVA sera-t-elle mise à contribution pour le rail? C'est le souhait du Conseil fédéral, qui veut affecter une partie des recettes de la taxe au financement et à l'aménagement de l'infrastructure ferroviaire (FAIF), objet du vote populaire du 9 février.

En 2009, le peuple avait accepté de relever la TVA de 0,4 point jusqu'à fin 2017 pour assainir l'assurance invalidité. Le Gouvernement prévoit d'en maintenir 0,1 point pour le rail dès 2018: en clair, le taux normal ne redescendra pas de 8% à 7,6%, comme c'était le cas jusqu'en 2010, mais à 7,7%.

C'est une goutte d'eau dans l'océan des ressources destinées au FAIF (360 millions sur 5 milliards de recettes annuelles), mais le principe interpelle: le recours à la TVA pour financer de nouvelles dépenses est-il en train de se systématiser? Le Conseil fédéral veut aussi la relever de deux points maximum, pour garantir le financement de l'AVS. Et la boîte à idées regorge de telles propositions: Monsieur Prix, Stefan Meierhans, prône ainsi le recours à la TVA pour financer la SSR en lieu et place de la redevance radio/TV.

Saturation

Dans le monde politique, cette source de financement est souvent présentée comme un moindre mal: impôt sur la consommation, la taxe sur la valeur ajoutée a l'avantage de frapper un grand nombre de personnes de façon plus ou moins indolore.

Mais d'une hausse à l'autre, on craint la saturation. " On risque de prendre des décisions qui, ajoutées les unes aux autres, entraîneront une augmentation de la TVA, avec des conséquences pour la quote-part fiscale et l'attractivité de la Suisse ", s'inquiète le conseiller national Albert Vitali (PLR, LU).

Car la TVA présente un double visage. " Dans son principe, la TVA offre des avantages importants par rapport à d'autres impôts ", explique Bruno Jeitziner, chef économiste de l'Administration fédérale des contributions (AFC) et professeur à l'Université de Fribourg. " A la différence de l'impôt sur le revenu, par exemple, elle ne décourage pas l'épargne ou l'investissement. De plus, elle ne frappe pas les exportations. " Mais, dans sa forme actuelle, la TVA crée quand même des distorsions, relève l'expert. " Plusieurs domaines d'activités, comme la santé, sont exemptés de TVA. Mais les entreprises en question n'ont pas la possibilité, du coup, de récupérer la part de TVA qu'elles ont payée à leurs fournisseurs... C'est une taxe occulte. " En d'autres termes, les exceptions et la " taxe occulte " qui en découle sapent les avantages initiaux de la TVA.

La solution, l'ancien conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz l'a esquissée en son temps: un taux unique de 6,5% et la suppression des exceptions. Mais les Chambres fédérales ont dit non par crainte de renchérir le panier de la ménagère, les produits de première nécessité bénéficiant d'un taux réduit de 2,5%.

Distorsions

Pour l'économiste Reiner Eichenberger, professeur à l'Université de Fribourg, le taux unique n'est pas la panacée: " Il est justifié de prévoir des exceptions. Un exemple: les tableaux sont soumis à la TVA. Cela handicape le marché de l'art, car les investisseurs s'en détournent au profit des valeurs exemptées de TVA, comme les actions. "

Ce n'est pas la moindre des distorsions introduites par la taxe, selon l'économiste, qui redoute de nouvelles hausses de la TVA. " Les politiques sont encore imprégnés de l'idée, répandue dans les années 1960, qu'il s'agit d'un impôt idéal car prélevé sur un nombre important d'assujettis. Ce qui permet de lever des recettes substantielles en remontant légèrement le taux. Les gens s'imaginent ainsi qu'une hausse est inoffensive, alors qu'il n'en est rien. " Reiner Eichenberger n'a guère de sympathie pour le relèvement proposé dans le cadre du projet FAIF: " Les transports publics devraient supporter tous leurs coûts sans subventions, comme leurs homologues privés. "

Plus de 400 propositions

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Agritourisme Suisse, organisation faîtière en matière de tourisme rural, vient d'éditer deux catalogues regroupant environ 400 offres d'hébergement dans notre pays. Le premier présente des appartements de vacance dans des fermes ou des maisons rurales dans notre pays. Le second compile diverses offres d'hébergement à la ferme, telles que chambres d'hôtes, nuitées sur la paille, camping etc.

Dans certaines exploitations, les vacanciers ont, par exemple, la possibilité de participer aux tâches quotidiennes des agriculteurs; dans telle autre ferme, ils sont conviés à côtoyer les animaux; à telle adresse encore, le voyageur peut planter sa tente en pleine nature tout en profitant d'une aire de jeu pour les enfants et de moult possibilités d'excursions...

Label de qualité

Figurent dans ces catalogues uniquement les prestataires au bénéfice d'un des deux labels certifiés par l'organisation faîtière.

L'ensemble des adresses est en outre disponible sur le site web de l'organisation faîtière.

Pour commander: Agritourisme Suisse, Finkenhubelweg 11, 3001 Berne, tél: 031 307 47 40 www.agrotourismus.ch

Faciliter le quotidien

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Le salon des inventions n'a pas pignon sur rue qu'à Paris mais aussi à l'avenue Général-Guisan chez Mark & Styl.

jlaurent@lacote.ch

Quel est le point commun entre une "bouillotte magique", un presse-citron individuel, un distributeur hygiénique de cure-dents, une loupe-collier et des lunettes aux branches ornées d'une oeuvre d'art? Eric Le Judec et sa petite entreprise. Breton d'origine, Rollois de coeur, le Français a créé une société qui a pour mission première d'inventer de nouveaux produits, de les mettre au point et de les distribuer. La société, dont le siège est à Nyon, a son "bureau des inventions" à Rolle. Comptant six employés, Mark & Styl a oeuvré dans la discrétion depuis sa création, il y a neuf ans.

Pourtant, la marque de montres "B!lls" devrait parler aux fans d'accessoires customisés. L'entreprise a développé toute une collection à partir d'une invention déjà existante. Grâce aux bracelets en silicone qui, à peine posés sur le bras, entourent le poignet, Mark & Styl décline les modèles à l'infini. Puma et même Terre des hommes ont choisi de communiquer par le biais de ces objets.

Pour les "bouillottes magiques", la société rolloise a tiré profit d'une invention chinoise et en a modernisé le concept et le style. Le procédé d'origine, naturel - la cristallisation d'acétate de sodium - a gagné en performance grâce à l'électricité. Eric Le Judec annonce déjà une nouvelle génération encore plus performante.

Presse-citron suisse à l'Elysée

Pour la plupart des objets, ce sont essentiellement Eric Le Judec et son beau-fils qui ont l'idée de génie qui révolutionnera notre quotidien. "Le presse-citron est né sur les bords du Léman. Quand je suis arrivé en Suisse, après m'être taché une fois de plus en mangeant des filets de perche, je me suis étonné, qu'à notre époque, il n'y ait rien pour presser le citron élégamment et sans en gicler partout!", raconte le Rollois. Aujourd'hui, 300 000 à 400 000 pièces sont distribués par an dans 24 pays. L'invention, produite en France, est plébiscitée par Paul Bocuse lui-même et une série spéciale a été créée pour l'Elysée et la Reine d'Angleterre.

"On privilégie un marché de niche, on va là où l'on ne nous attend pas, afin de se différencier et parce qu'il n'y a pas beaucoup de concurrence, explique l'inventeur rollois. De façon générale, on aime raconter une histoire autour d'un produit afin que l'objet ne se résume pas à sa pure dimension de bien de consommation". Ainsi en est-il des lunettes, dont les branches, ornées de reproductions du peintre Pierre Farel, incitent à plonger dans son oeuvre.

Employé de commerce de formation, le Breton assure que seules la curiosité, l'écoute et l'observation sont à l'origine de sa faculté d'invention. Eric Le Judec est un habitué du concours Lépine de Paris qui, chaque année, consacre de nouvelles inventions. Il en a été médaillé à plusieurs reprises.

L'entrepreneur souhaite que la gamme de ses prix reste accessible, ce qui suppose que certains objets ne sont pas produits en Europe. L'entreprise affiche un petit bénéfice depuis sept ans avec un chiffre d'affaires de 1,5 million environ.

La politique agricole des Etats-Unis réorganisée sur la période 2014-2018

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Une réforme a été adoptée mettant fin aux subventions dites "directes".

Le Congrès américain a adopté mardi une réforme majeure de la politique agricole des Etats-Unis pour la période 2014-2018, en mettant fin aux subventions dites "directes". Celles-ci constituent de l'autre côté de l'Atlantique le coeur de la politique agricole commune (PAC) européenne.

La loi réorganisant les programmes de soutien aux agriculteurs américains a fait l'objet d'âpres négociations depuis 2012 entre démocrates et républicains, mais aussi entre les élus des régions rurales et urbaines.

"Comme tout compromis, cette loi agricole n'est pas parfaite, mais au final, elle aura un impact positif non seulement pour les économies rurales qui nourrissent l'Amérique, mais aussi pour notre pays", s'est félicité le président Barack Obama dans un communiqué.

Principale nouveauté: la suppression des paiements directs aux cultivateurs, ces chèques aux montants "découplés" de la production réelle et qui étaient versés systématiquement chaque année, en fonction de la surface du champ, que celui-ci soit cultivé ou non.

Cinq milliards annuels

L'Union européenne consacre la quasi-totalité de son budget agricole à ce type d'aides découplées, qui garantissent aux agriculteurs un revenu stable chaque année. Mais aux Etats-Unis, les cinq milliards de dollars annuels ainsi distribués étaient politiquement difficiles à justifier depuis l'explosion récente des cours mondiaux, notamment des céréales.

"Cette loi constitue une étape majeure vers un changement de modèle, où nous mettons fin aux subventions et nous donnons aux exploitants les outils pour gérer leurs propres risques. Et nous les aidons" , a expliqué la sénatrice démocrate Debbie Stabenow.

La loi gonfle en échange les mécanismes de garanties contre les chutes des cours et des revenus, ainsi que les programmes subventionnés d'assurance, souscrits par les agriculteurs contre la volatilité des prix et les catastrophes naturelles. Les primes d'assurance payées par les exploitations sont grassement subventionnées par l'Etat fédéral: environ 60% de leur coût en moyenne.

Les fédérations professionnelles, du maïs au secteur laitier, se sont réjouies du vote de la loi. L'Union nationale des agriculteurs a loué "un filet de sécurité efficace pour les agriculteurs et les Américains dans le besoin."

Enveloppe stable

Au total, l'enveloppe consacrée aux aides agricoles reste stable, à hauteur d'environ 20 milliards de dollars par an sur les cinq prochaines années. Mais ces dépenses pourraient croître significativement en cas de chute des cours mondiaux.

La loi inclut aussi une légère révision à la baisse du grand programme de bons alimentaires ("food stamps"), pilier de la protection sociale américaine, qui sont attribués à près de 48 millions d'Américains à bas revenus pour les aider à acheter de la nourriture. Les programmes "verts" d'incitation à la préservation de l'environnement sont également renforcés.

Mais plusieurs ONG ont critiqué une demi-réforme. "Même les exploitations les plus riches peuvent recevoir des subventions généreuses", déplore Jason Rano, de l'Environmental Working Group, qui militait pour des plafonds stricts. Les conservateurs américains ont de leur côté déploré une loi pleine de programmes inutiles.

"Pour voter une loi agricole, le Congrès doit trouver le moyen de satisfaire chaque groupe d'intérêt, de chaque fédération de cultivateurs, des asperges au blé. Si on supprime les subventions de quelqu'un, on lui donne une bourse. Si on tue sa bourse, on subventionne son assurance", a expliqué le sénateur John McCain.

"Peu de scrupules"

Pour certains spécialistes, les nouveaux systèmes d'assurance vont en outre inciter les agriculteurs à produire encore plus, ce qui rompt avec la philosophie des négociations commerciales menées sous l'égide de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

"Les Etats-Unis ont assez peu de scrupules, ils mettent en place des instruments qui sont des incitations à produire, qui isolent les producteurs des signaux de prix, ce qui en fait vraiment une assistance à la production, donc indirectement à l'exportation" , explique Jean-Christophe Bureau, auteur d'un rapport sur la politique agricole américaine pour le Parlement européen.

La mélancolie électroacoustique de Markas Palubenka

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L'artiste originaire de Lituanie se produit demain à La Parenthèse, à Nyon, pour un premier concert solo en Suisse.

En concert

Bar La Parenthèse, Nyon

Vendredi 7 février, 22h

www.bar-laparenthese.ch

Une fois n'est pas coutume, La Parenthèse, à Nyon, accueille un musicien originaire des pays baltes. "J'ai entendu parler de Markas Palubenka grâce au festival de musique de Baden, "One of a million", où il se produira après son concert à Nyon , explique Ben Zumstein, programmateur de La Parenthèse. Sa musique m'a tout de suite plu et je trouvais intéressant d'avoir quelqu'un venant d'un autre horizon. Surtout qu'il cartonne dans son pays!"

Depuis qu'il a entamé une carrière solo en 2011, Markas Palubenka enchaîne les festivals en Lituanie et les marques de reconnaissance. La dernière en date lui a valu le titre de meilleur album aux Music Awards lituaniens de 2012 pour "No fun in 101". Un album de dix titres en anglais, métissé d'expérimentations électroniques, d'arrangements de guitare folk sur lesquels Markas Palubenka pose une voix magnétique et des textes imprégnés de la vie de tous les jours. "Quand j'ai commencé à chanter, je cherchais l'inspiration dans les livres , explique l'intéressé. Dans la littérature mystique, les poètes de la Beat Generation, ou les classiques russes. Puis, je me suis un peu confronté à la vie, j'ai commencé à rencontrer des gens. Et je me suis rendu compte qu'il y avait plein d'étranges et belles choses autour de moi..."

A seulement 24 ans, ce natif de Vilnius partage sa vie entre la musique et un job dans le marketing pour une compagnie d'aviation. Détenteur d'un Bachelor en management, c'est à travers la sociabilité universitaire de la capitale lituanienne qu'il a débuté dans la formation Grim City: "J'ai commencé la musique très tard , raconte-t-il. J'avais 14 ans. Je souhaitais juste apprendre la guitare. Avec des amis, nous avons formé un groupe à l'âge de 18 ans, avec l'intention de reprendre le titre "Nothing Else Matters" de Metallica. Nous étions cinq guitares mais n'avions pas de chanteur. Comme j'avais le timbre de voix le plus proche de James Hetfield (le chanteur), c'est moi qui m'y suis collé (rires)."

En 2011, sentant que des chansons inachevées et des clips non réalisés sommeillent en lui, il quitte le groupe et commence à bidouiller des sons. "L'ordinateur fut un véritable coup de foudre. J'ai commencé à tâtonner avec des programmes informatiques et à les combiner avec la guitare et la voix. Puis, les bonnes personnes sont arrivées au bon moment." Après plusieurs années de "Do It Yourself" ("Fais-le toi-même", adage cher aux punks), et d'appropriation de l'anglais à travers l'écoute effrénée d'artistes comme Janis Joplin, Jimi Hendrix, Neil Young, Markas Palubenka trouve peu à peu sa voie. Il tourne un premier clip en 2011 puis boucle un EP (format intermédiaire entre le single et l'album) qui lui ouvre les portes de nombreuses salles de concert dans son pays et à l'étranger. Si cet artiste complet et attachant s'inspira davantage du rock des sixties que de la musique traditionnelle de son pays, il compose depuis peu des morceaux en lituanien, dont le public de La Parenthèse pourra apprécier la qualité des arrangements et la douceur mélancolique.

Coppet retrouve une Jeunesse

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La société renaissante plante une banderille de la FVJC, Fédération vaudoises des Jeunesses campagnardes, aux portes de Genève.

dsandoz@lacote.ch

Dans son discours d'intronisation de cette section candidate, le 26 janvier dernier à Savigny, Olivier Bolomey, alors président de la Fédération vaudoise des jeunesses campagnardes (FVJC), a désigné Coppet comme la "Jeunesse du Far West vaudois". Non pas en raison de réflexes belliqueux de sa trentaine de membres, mais bien en raison de sa position géographique. Désormais "fédérée", la Jeunesse de Coppet est en effet la plus occidentale des sections de cette faîtière, à laquelle peu de sociétés du district de Nyon ont adhéré.

"La Cantonale de Colombier a fini de nous décider, confie Julia Kolly, trésorière de la société renaissante. Réunis en amis, nous avions déjà envie de nous structurer, mais cette magnifique fête, ses tournois de sports et ses multiples rencontres nous ont confortés dans cette idée." Le président, Paul Bertoncini, préfère le statut de "Jeunesse du Far West" à celui de "Jeunesse dorée" . "On veut démontrer qu'à Coppet, il y a des jeunes attachés à leur région et à ses traditions. La Terre Sainte est un lieu où on a su se mélanger, du terrien, même si nous n'avons pas d'agriculteur dans nos rangs, à l'expatrié."

Un quart de millénaire

La Jeunesse de Coppet a repris vie au mois de novembre dernier. A ce jour, elle compte déjà une trentaine de membres âgés de 16 à 23 ans. "A Coppet, les plus anciennes traces écrites d'une société de ce genre remontent à 1876, relate Paul Bertoncini. Mais en 1750 déjà, on évoque une Jeunesse royale de Coppet. A aucun moment, la société n'a été dissoute, même si elle a connu des hauts et des bas."

Sous le regard bienveillant de parents qui furent des piliers de la Jeunesse, la société ressuscitée ne repart pas de zéro. "Nous avons hérité d'un petit pécule, de livres de souvenirs, d'un tambour et de deux canons" , indique le président.

Depuis que ce nouveau départ est connu, ils ne manquent surtout pas de sollicitations pour diverses manifestations dans la région. L'organisation d'un giron ou d'un rallye alimente déjà les ambitions de la jeune équipe qui prévoit de relancer les bals du Petit Nouvel An. "Nous devons d'abord nous organiser sérieusement, tempère le vice-président Jérémy Mermoud. Après le repas de soutien de ce samedi, nous ferons les comptes, tiendrons la première assemblée, puis nous mettrons au travail pour préparer le premier giron auquel nous participerons, celui du Pied du Jura, à mi-juillet à Eclépens."

Repas de soutien à la salle communale

Samedi dès 18 heures: raclette à gogo puis bar des années 80. Repas à 30 francs. Réservations au 079 740 97 07 ou paul_bertoncini@msn.com.

La SNCF malmenée pour son rôle dans la Shoah

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Des indemnités sont demandées à la compagnie ferroviaire par des élus américains.

Deux élus du Maryland (est des Etats-Unis) ont annoncé mardi un projet de loi restreignant l'accès de la SNCF aux marchés publics. Selon le texte, la compagnie ferroviaire française ne pourra plus se porter candidate tant qu'elle n'aura pas versé d'indemnités pour son rôle dans la déportation des juifs.

"Le refus persistant de la SNCF d'assumer sa responsabilité pour son rôle dans l'Holocauste reste une insulte pour ses victimes" , a estimé l'une des auteurs de la proposition de loi, Joan Carter Conway, dans un communiqué. A l'appui de leur démarche, les deux élus citent la pétition lancée sur le site change.org par un ancien déporté, Léo Bretholtz, qui a recueilli plus de 50 000 signatures.

"C'est tout à fait inconcevable que la filiale américaine de la SNCF soit désormais en compétition pour construire et exploiter (cette nouvelle liaison ferroviaire) tout en refusant de répondre à ses responsabilités," a déclaré cet ancien déporté du camp d'Auschwitz, cité dans le communiqué.

Réagissant à l'initiative des deux élus, le président de SNCF America, Alain Leray, a déclaré que la compagnie se livrerait à une "lecture critique" de cette proposition de loi. Le but est de détecter une "éventuelle discrimination" à son égard vis-à-vis des autres entreprises engagées dans cet appel d'offres.


Une nouvelle aile très performante

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Le service des urgences et la policlinique installés dans l'extension de l'hôpital ont ouvert leurs portes en mars 2012. Un an et demi plus tard, en septembre 2013, le 1 er étage qui abrite un centre de chirurgie et endoscopie était également opérationnel. Ces travaux conséquents, d'un coût total de 24,4 millions, dotent la région d'un établissement hospitalier au "top". Depuis l'ouverture du rez et jusqu'au 24 janvier, 22 492 patients ont été accueillis aux urgences. Le délai d'attente moyen était de 36 minutes en 2013. A la polyclinique, 84,5% des patients consultent en ambulatoire. Les deux salles de chirurgie et la salle d'endoscopie ont permis de traiter 857 patients. Dès le 1 er avril, un centre spécialisé dans le traitement de la douleur chronique sera également proposé, avec des spécialistes en thérapies parallèles telles que médecine chinoise ou hypnose, notamment.

Les snowboarders suisses en lice dès jeudi

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Alors que la cérémonie des JO de Sotchi est programmée vendredi, quelques épreuves qualificatives démarrent dès jeudi. C'est le cas notamment du snowboard slopestyle, qui pourrait apporter une première satisfaction au clan suisse.

" Notre équipe féminine est assez forte pour pouvoir prétendre à une place sur le podium ", estime l'entraîneur helvétique Pepe Regazzi, à propos d'une discipline qui fait à Sotchi son entrée dans le programme des Jeux. Pour y parvenir, le coach national compte sur ses deux atouts: la Zurichoise Isabel Derungs et la Grisonne Sina Candrian. Tout pronostic reste toutefois difficile. " Pour des compétitions majeures, il n'est pas rare que des athlètes cachent leur jeu jusqu'au jour J, puis sortent des figures inédites ", prévient Isabel Derungs, précisant qu'elles devraient être huit à pouvoir jouer le titre. La Zurichoise, qui reste sur une victoire convaincante à l'European Open de Laax, ne veut pas en dire davantage sur ses objectifs. " Je tâcherai d'abord de prendre l'une des trois premières places de ma série qualificative, histoire de passer directement dimanche en finale (réd: en zappant donc les demi-finales du matin)", note-t-elle.

Pour Sina Candrian, l'incertitude reste de mise. Car si la Grisonne n'a plus rien à prouver sur la scène du slopestyle, elle a été largement handicapée cet hiver par des douleurs au dos. Ce n'est d'ailleurs que lundi qu'elle a pu véritablement se tester. " Il était important de voir comment réagissait mon dos ", explique-t-elle. Même avec un déficit de préparation, avec son expérience et son talent, la rideuse de Flims sera à surveiller de près.

Trois chanteurs cumulent 150 ans de musique

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Raymond Aulet, Jacques Kaltenrieder et Jean Luquiens sont fidèles à l'Harmonie de Terre Sainte depuis un siècle.

info@lacote.ch

Les musiciens Raymond Aulet, Jacques Kaltenrieder et Jean Luquiens ont deux points communs: ils jouent tous les trois à l'Harmonie de Terre Sainte et ont chacun 50 ans d'activité musicale derrière eux. Un jubilé qu'ils n'ont en réalité pas vraiment fêté, à peine conscients eux-mêmes du temps qui est passé depuis leurs premières notes. "J'ai commencé à l'âge de 12 ans, et c'est mon grand-père paternel qui m'a appris les premières bases de la musique" , raconte Raymond Aulet, tubiste originaire de la région de Bex, habitant dans le district de Nyon depuis 1965. Après 30 ans d'activité dans la fanfare de la police cantonale vaudoise et 17 ans de fidélité à l'Harmonie de Terre Sainte, ce passionné à la retraite joue actuellement encore dans trois harmonies différentes, n'hésitant pas à consacrer trois soirées par semaine à la musique d'ensemble.

Prix de fidélité

S'il fallait décerner un prix de fidélité, il reviendrait certainement à son camarade de pupitre Jacques Kaltenrieder, tubiste lui aussi, qui a déjà plus de cinquante ans à son actif au sein de l'Harmonie de Terre Sainte. Lorsqu'il rejoint l'ensemble en 1952, appelé alors Union instrumentale du Cercle de Coppet, il réalise ainsi son rêve d'enfance: faire partie d'une fanfare de cuivres .

Soufflant d'abord dans un cor alto, son choix se porte par la suite sur le tuba, "pour son envergure et la richesse des partitions à interpréter."

Quant au Commugnan Jean Luquiens, il a commencé à apprendre le tambour à l'Ecole de musique de Terre Sainte en 1956, pour rejoindre rapidement la fanfare. "Je n'ai jamais quitté l'Harmonie" , réalise-t-il, considérant celle-ci comme une véritable famille. "Nous sommes des bons copains et il y a une bonne entente" , enchaîne le musicien, qui a joué sous la baguette de cinq chefs différents et regrette toutefois rester le seul tambour de l'Harmonie. " Les jeunes préfèrent la percussion ou les bois. Il manque cruellement de tambours dans les harmonies, et certaines d'entre elles n'en ont pas du tout" , explique-t-il.

Les trois aînés admettent plutôt bien s'entendre, le jeu de mots est inévitable, avec les plus jeunes de l'Harmonie. Les nombreuses années de pratique musicale d'ensemble leur ont conféré peut-être une certaine sagesse. "Faire de la musique apporte une multitude de satisfactions, un équilibre au niveau de l'esprit et de l'émotion, parfois", affirme Jacques Kaltenrieder, et ce ne sont pas ses deux camarades qui vont le contredire.

L'ONU demande de la transparence sur les abus sexuels

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Le comité de l'ONU sur les droits des enfants a fait hier toute une série de recommandations au Vatican. Le Saint-Siège doit revoir entièrement sa législation pour se conformer à la Convention qu'il a ratifiée.

Le comité de l'ONU demande au Vatican que tous les responsables connus ou suspectés d'abus sexuels doivent être relevés de leurs fonctions et déférés devant les autorités judiciaires compétentes. Les archives du Vatican doivent être ouvertes dans le but de poursuivre les responsables ainsi que tous ceux qui ont dissimulé leurs crimes et placé en connaissance de cause des coupables présumés en contact avec des enfants, affirment les experts.

Méga-collisionneur de hadrons

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Au CERN, le FCC succédera au LHC. Explication des abréviations.

Alors même que le grand collisionneur de hadrons (LHC) n'en est qu'au début de son activité, le CERN planche déjà sur son successeur. Baptisé FCC (futur collisionneur circulaire), celui-ci serait constitué d'un anneau d'une centaine de kilomètres de circonférence sous la Suisse et la France.

L'étude exploratoire sera lancée la semaine prochaine. Une centaine de chercheurs venus du monde entier se réuniront de mercredi à samedi à l'Université de Genève afin de lancer ce programme prévu sur cinq ans, comme l'ont révélé jeudi le "Tages-Anzeiger" et le "Bund".

Dans un communiqué, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) souligne que le LHC a été imaginé dans les années 1980 pour ne démarrer que vingt-cinq ans plus tard. Il est donc temps de songer à son successeur: d'une taille de 80 à 100 kilomètres de circonférence, le FCC pourrait atteindre une énergie sans précédent de 100 TeV (téraélectronvolt), contre 14 TeV pour le LHC.

Cette étude rejoint celle engagée depuis plusieurs années d'un collisionneur linéaire compact (CLIC), un accélérateur rectiligne de 80 kilomètres qui pourrait aussi passer sous la Suisse et la France. Les Etats-Unis ou le Japon sont toutefois également des candidats potentiels.

L'objectif des deux études est d'examiner la faisabilité des différentes machines et d'en évaluer les coûts d'ici 2018/2019, date à laquelle la stratégie européenne en la matière sera mise à jour, écrit le CERN.

Recherche planétaire

La recherche en physique des particules devient en effet de plus en plus planétaire. Des informations sont régulièrement échangées entre les Amériques, l'Asie et l'Europe au sein d'un organe mondial, l'ICFA - le Comité international sur les futurs accélérateurs. Un projet tel que le FCC ne peut pas être réalisé par un seul continent, a indiqué à l'ats le porte-parole du CERN Arnaud Marsollier.

En attendant, il est prévu de faire fonctionner le LHC pendant encore vingt ans. Actuellement à l'arrêt, il doit redémarrer en 2015. Par la suite, il devrait subir une "mise à niveau" avec de nouveaux instruments permettant d'en augmenter la luminosité. Ce programme, baptisé HL-LHC (High Luminosity LHC) doit permettre d'augmenter le nombre de collisions d'un facteur dix d'ici 2024.

"Nous savons encore peu de choses sur le boson de Higgs, nous sommes en quête de la matière noire et de la supersymétrie... Seuls les prochains résultats du LHC seront en mesure de nous indiquer les pistes des recherches à suivre dans l'avenir, et le type d'accélérateur le plus adapté" , commente Sergio Bertolucci, directeur de la recherche et de l'informatique au CERN.

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